Un roi satisfait des Troyens

En 1521, l’économie du royaume de France est au plus bas. Les batailles sont récurrentes, les ennemis envahissent régulièrement certaines régions et l’argent manque pour lever des armées efficaces.

Le roi François I^er (1515-1527) souhaite contrer les actions des anglais « noz anciens ennemys » et leurs alliés afin de défendre son royaume. Mais les finances extraordinaires et les aides exceptionnelles ne sont pas suffisantes pour empêcher la destruction des terres. Face à cette situation, il rédige des lettres patentes à l’ensemble du clergé car celui-ci possède en grand nombre des titres, terres et seigneuries dont il ne paye plus l’amortissement depuis fort longtemps.

Au nom des ordonnances passées, il commande donc à ses baillis de prélever les arriérés ou de saisir les terres si les propriétaires ne peuvent pas payer.

L’évêque de Troyes se montre bon élève. Guillaume Parvi est en effet l’ancien confesseur et conseiller du roi. Il reconnaît que ses gens n’ont pas payé leurs impôts depuis de nombreuses années. C’est pourquoi il décide de verser 10 000 livres afin de rembourser les sommes dues.

Le roi se dit content de son « amé et feal conseiller et confesseur et de son clergé » et admet que la population de l’évêché de Troyes a toujours été bon payeur. Il accepte bien sûr la somme donnée par l’intermédiaire du notaire royal Jacques Ragueneau et accorde en contrepartie une quittance de paiement. Avant de conclure, le roi rappelle qu’il lui tient à cœur que l’ensemble du clergé troyen puisse continuer à gérer lui-même ses terres.

Aurélie Gauthier

Septembre 2019