Clairvaux, réfectoire-chapelle du XIX<sup>e</sup> siècle ; fonds de la Maison centrale de Clairvaux, 2 Y 7

Carte d'identité

Cote : Clairvaux, réfectoire-chapelle du XIXe siècle ; fonds de la Maison centrale de Clairvaux, 2 Y 7

Datation : 1828

Description : Vue en coupe de l’ancien réfectoire de Clairvaux (1774) après sa transformation en chapelle de la prison (1814)

Support : Dessin à l’encre aquarellé

Commentaire

Le réfectoire de l’abbaye de Clairvaux, situé dans le prolongement de l’aile sud du grand cloître, paraît avoir été réalisé en 1744 sous la conduite de l’architecte Aubert. Lambrissé et orné d’une série de représentations de quatorze Vertus théologales et cardinales, il s’ouvrait à l’est sur le vestibule du grand cloître et à l’ouest sur les cuisines.

Après le rachat par l’État de l’ancien monastère en 1808 et la démolition de l’église abbatiale en 1812-1813, le réfectoire est transformé en chapelle pour les détenus, dite chapelle Saint-Bernard. Menés en 1814 sous la direction de l’architecte Jean Marchebeus, les travaux voient l’installation d’un maître-autel, d’une sacristie et d’une tribune pour les gardiens. À l’est, trois niveaux superposés d’une double tribune occultés par une grille permettent l’accueil des prisonniers. En 1828, un quatrième étage de tribune est ajouté avec un accès direct depuis les combles.

Ce plan, dressé lors de cette dernière étape de travaux, permet de connaître la disposition de la chapelle des prisonniers avant la suppression de la sacristie et de la tribune des gardiens au début des années 1950 et l’adossement de l’autel au mur occidental. Il fut particulièrement précieux à l’architecte en chef des monuments historiques lors de la campagne de restauration du réfectoire-chapelle engagée par l’État entre 2013 et 2015.

 

Arnaud Baudin

Octobre 2015

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