Un fonds trop peu exploité

Malgré (ou à cause ?) de sa richesse, le fonds de Saxe a été très peu exploité par les historiens. Vallet de Viriville l’avait déjà regretté sous la Monarchie de Juillet et le constat est longtemps resté d’actualité. Les rares travaux significatifs ont principalement exploité l’abondante correspondance : l’érudit local Arsène Thévenot en publie une sélection dès 1874. En 1898, Charles Bréard utilise largement les ressources du fonds de Saxe dans son édition de la correspondance du général de Martange, l’aide de camps du prince Xavier. Enfin, viennent les quatre tomes de l’imposante édition de la correspondance de Victor-François duc de Broglie, maréchal de France, avec le prince Xavier de Saxe, publié en 1903. D’autres ouvrages, plus spécialisés, mais peu nombreux, ont recours aux archives de Saxe, notamment sur l’éducation des princes et le château de Chaumot.

Cette situation est actuellement en train de changer, grâce aux récents travaux d’historiens allemands et français – citons notamment Thomas Nicklas et Christian Terraux – et aux importantes manifestations organisées depuis 2006 – bicentenaire de la mort du prince Xavier de Saxe. 
Les expositions « Splendeurs de la Cour de Saxe : Dresde à Versailles » organisée par le château de Versailles et « D’Allemagne en Champagne. Xavier de Saxe », présentée à Troyes ainsi que les colloques de Troyes (6-7 octobre 2006) et de Chemnitz (3-6 juillet 2008) ont ainsi accueilli un vaste public. Signalons également le succès massif – près de 75 000 visiteurs – de l’exposition « Xavier de Saxe et son temps. La société des princes », organisée par le Schlossbergmuseum de Chemnitz du 3 octobre 2009 au 6 janvier 2010.

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