Structure et développement du service Archives (XIXe-XXe siècle)

De 1851 à 1857, Théophile Boutiot, greffier au Tribunal civil de Troyes et érudit local, est missionné par la Ville de Troyes pour réaliser le classement et l’inventaire des archives anciennes mises délibérément de côté par Delion, venant étoffer davantage ce fonds.

Dès la fin du XIXesiècle, les archivistes qui se succèdent continuent de regrouper progressivement les archives anciennes et modernes dispersées dans les greniers de l’Hôte-de-Ville. Toutefois, ce n’est qu’au début des années 1930 que des locaux administratifs sont spécifiquement aménagés au sein du bâtiment pour y conserver les archives et il faudra attendre les années 1960 pour qu’un cadre administratif formel soit donné au service des Archives. Ainsi, la prise en charge et la gestion des versements s’en trouvent facilités, tandis que le tri, l’élimination et le classement des dossiers se trouvent encadrés par l’application d’un cadre de classement national et la publication des premiers inventaires des séries modernes entre 1966 et 1972.

Dès 1994, le service se développe avec de nombreux aménagements. De nouveaux locaux ainsi qu’une salle de lecture sont mis conjointement à la disposition du service des Archives et de celui de la Documentation, afin de développer l’accueil du public. Trois ans plus tard, c’est l’acquisition d’un logiciel métier propre au classement des archives qui permet de moderniser le classement, tandis qu’une première prise de conscience de pérenniser et valoriser les documents prend racine, en 1998, avec la première campagne de restauration.

Quatre ans plus tard, le fonds des archives communales anciennes, conservé à partir de 1928 au sein de la Bibliothèque municipale Saint-Loup, est transféré à la Médiathèque du Grand Troyes – actuelle Médiathèque Jacques-Chirac –, construite en 2002. Les collections de la bibliothèque et, par conséquent, les archives anciennes de la Ville de Troyes, sont conservées dans les réserves de ce nouveau bâtiment et placées sous la responsabilité scientifique d’un conservateur.

Les années 2000 sont marquées par un nouvel essor du service des Archives. Celui-ci est adjoint au service Documentation en 2003, permettant de regrouper et renforcer les moyens humains, techniques et financiers, ce qui se traduit notamment par le développement dès 2008 d’une politique de conservation préventive.