Cycle de conférences
Mai
Vendredi 26 mai – 18h – Archives dép. Aube, Troyes
Les premiers châteaux en Champagne (Xe-début XIIIe siècle), par Gérard Guiliato (Université de Lorraine)
A partir du Xe siècle, l’éclatement des circonscriptions carolingiennes laisse place à des structures organisées autour de nouveaux centres de pouvoir, les châteaux. Il rassemble les fonctions résidentielles, administratives, économiques et militaires. L’archéologie permet de dresser une typologie de ces habitats seigneuriaux fortifiés qui recherchent des défenses naturelles comme les éperons, pitons, rebords de plateau. En zone humide, on les perche sur des tertres artificiels appelés motte mais qui deviennent vite un symbole de l’autorité.
Au début du XIIIe siècle la nouveauté vient de l’aristocratie de village qui édifie ses demeures plus ou moins fortifiées sur des tertres peu élevés et entourés de fossés.
Ces vestiges en terre subsiste dans les campagnes alors que l’essentiel des constructions en pierre ont disparu. La conférence se propose de les faire découvrir.
Juin
La vie de château en France au XIXe siècle : Un âge d’or des châteaux
Jeudi 8 juin – 18h – Hôtel-Dieu-le-Comte, Troyes par Eric Mansion-Rigau (Université Paris-Sorbonne)
Le XIXe siècle s’ouvre sur d’importantes destructions, résultat du vandalisme révolutionnaire. Mais cette période de dévastations a eu aussi une conséquence heureuse : la naissance du concept de monument historique. Plus étonnant encore, le XIXe siècle a été, pour les châteaux français, une exceptionnelle période de construction. Du milieu du XIXe siècle à la Belle Époque, dans les provinces de France, la « vie de château est à son zénith » : les constructions se multiplient, l’appartenance sociale des propriétaires se diversifie, les châteaux sont le cadre d’une vie sociale brillante, que favorise notamment l’essor de la chasse.
Les châteaux de l’Aube du XVIe au XVIIIe siècle : montrer son pouvoir par la magnificence
Mercredi 14 juin – 18h – Château de La Motte Tilly par Thomas Morel (conservateur aux Musées de Troyes)
L’image du haut château de pierre surmonté de son toit d’ardoises est un lieu commun quand on songe aux grandes demeures des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles : on y imagine un art de vivre raffiné dans une société hors du monde, loin de la ville et de ses tumultes. Qu’en est-il vraiment ? Et quelles sont les spécificités qui s’appliquent au territoire de l’Aube en la matière ? Les documents conservés aux Archives départementales, les collections des musées et les vestiges en place permettent de dessiner un panorama très précis dans ce domaine, et de faire renaître des richesses d’art disparues, au point de permettre la découverte de chefs-d’œuvre à la richesse insoupçonnée. Une belle manière de redécouvrir l’histoire du département de l’Aube !
Châteaux et maisons fortes à l’épreuve de la guerre de Cent Ans en Champagne méridionale (XIVe -XVe siècles)
Jeudi 22 juin – 18h – Château de Droupt-Saint-Basle par Paul Johnson (archiviste-paléographe, Diplômé de l’École nationale des chartes et de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)
Victimes des conflits armés, d’ordres royaux de démolition ou des destructions révolutionnaires, les forteresses de la fin du Moyen Âge ont presque toutes disparu en Champagne méridionale. Dès le milieu du XIVe siècle, des châteaux de l’ancien comté sont attaqués, occupés et ruinés par les bandes anglo-navarraises. Mais au lendemain de cette crise s’opère une reprise en main militaire et administrative : des actes féodaux (hommages, aveux, dénombrements) sont collectés massivement par la Chambre des comptes, principalement vers 1390-1400. Ces documents nous renseignent sur les destructions et les abandons d’habitats, le destin des vieilles mottes féodales, les dépendances des résidences seigneuriales, ainsi que les entreprises de fortification dans l’ancien bailliage royal de Troyes. Plusieurs testaments et surtout des comptes seigneuriaux, notamment du milieu du XVe siècle et du début du XVIe siècle, nous donnent des détails concrets sur les opérations de reconstruction qui expriment dans la pierre l’éclat de la qualité nobiliaire.
Septembre
Vendredi 15 septembre – 18h – Château de Vaux
Table ronde animée par Eric Mansion-Rigau avec Juliette Mosdier-Pierre (DRAC), Jean-Philippe Cauquelin (ABF), propriétaires et associations de Vaux, Dampierre, Les Riceys.
Octobre
Dimanche 15 octobre – 14h – Château de La Motte Tilly
Celle qui fut l’une des grandes spécialistes du Haut Moyen-Age collabora à la rédaction des « Abbayes Cisterciennes » de Marcel AUBERT. Elle est l’auteur de nombreux ouvrages, « Les Monuments religieux de PROVINS », « Les Origines de BORDEAUX », « Les Cryptes de Jouarre ».
En 1921, son parent le Duc de TREVISE fondait « l’Association de la Sauvegarde de l’Art Français » et en 1933, en tant que vice-présidente, elle participait à la découverte et à l’identification des restes du poète RONSARD, au prieuré de saint COSME en Touraine.
C’est en 1946, qu’elle devenait la présidente de cette association dont la mission est de préserver et de restaurer les églises rurales. A son décès en 1972, elle lègue une partie de sa fortune à la Sauvegarde de l’art français, et une autre partie à la Caisse nationale des monuments historiques.
La prise de conscience
Par Olivier de Rohan, président de la Sauvegarde de l’art français
L’implication de la marquise de Maillé
Par Chloé Demonet, auteur de l’ouvrage « Sauvegarder l’art français - 100 ans d’actions et de combat au service du patrimoine »
L’instruction des dossiers et la partie conseils scientifique du comité d’action, le rôle du correspondant, les aides apportées par la Sauvegarde
Par Alice Tillier, directrice générale
Un pot de l’amitié sera proposé à la fin des interventions pour permettre d’échanger tous ensemble.
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Château de La Motte Tilly- 10400 La Motte Tilly
Téléphone : 03 25 39 99 67
Mail : chateau.mottetilly@monuments-nationaux.fr
Droit d’entrée : 8 € (Gratuit pour les - de 18 ans)
Réservation conseillée
Rdv - 20 minutes avant le début du colloque à l’accueil boutique.