• Fonds d’archives du chapitre collégial Saint-Maclou de Bar-sur-Aube.
  • 07 G - Chapitre Saint-Maclou de Bar-sur-Aube
  • Série G - Clergé séculier
  • Avant 1790
  • Fonds des Archives départementales
Référence des documents
Date de l'unité documentaire
Description physique
Importance matérielle
  • 8,26 ml
Langue des unités documentaires
Les documents sont écrits en latin et français.
Nom du producteur
Chapitre collégial Saint-Maclou de Bar-sur-Aube.
Le comté de Bar-sur-Aube entre dans le patrimoine des comtes de Champagne lors du mariage de Thibaud Ier (1037-1090), comte de Blois, avec Adèle de Bar-sur-Aube, vers 1060. Henri Ier, fils du comte de Blois, Thibaud II (1125-1152), , reçoit, de son père, lors de son retour de Terre Sainte, une part de son héritage, soit les seigneuries de Vitry et de Bar-sur-Aube ; il hérite du comté de Champagne, à sa mort, en 1152. Bar-sur-Aube est une agglomération urbaine dynamique : une foire de la mi-carême est attestée dès le milieu du XIIe siècle ; l’abbaye de Clairvaux, fondée par Bernard de Fontaine, en 1115, est distante d’à peine 15 kilomètres. En 1160, le comte Henri Ier le Libéral (1152-1181), fonde un chapitre séculier, dans son château de Bar-sur-Aube. L’église Saint-Maclou existait avant la fondation du chapitre. Il existait également une chapelle au sein du château de Bar, mais aucun document la concernant n’a été retrouvé dans ce fonds ; les plus anciens documents conservés concernent uniquement la fondation du chapitre. L’église Saint-Maclou est, à l’origine, une paroisse de Sainte-Germaine de Bar-sur-Aube, dépendante de l’abbé de Saint-Oyand du Jura ; aussi, le comte demande son autorisation pour fonder le chapitre. 3 Archives départementales de l’Aube, 7 G 1. Cette fondation s’inscrit dans un contexte de création de collégiales séculières voulues par le comte Henri : il créé un chapitre à Pougy, entre 1149 et 1154 ; vers 1157, il rétablit les chanoines séculiers à Saint-Quiriace de Provins, et fonde Saint-Étienne de Troyes entre 1150 et 1158. Il dote le chapitre de biens et de droits, dès 1160, et renouvelle en augmentant cette dotation en 1170 ; il y établit 29 chanoines. L’évêque de Langres possède également des droits sur le chapitre. Ce chapitre collégial est établi sous la règle de Saint Augustin. Le chanoine est un clerc dont la mission essentielle est la célébration quotidienne de l’office divin et la liturgie obituaire en mémoire des défunts ayant fondé leur anniversaire. Ces missions sont attachées à des prébendes que le chanoine perçoit. La règle canonique suppose la présence d’une école dans la collégiale ; il est fait mention dans les actes, de recteurs d’écoles. Les chanoines séculiers sont assistés d’un clergé auxiliaire (succentor, hebdomarius, vicaires, chapelains) que l’on rencontre au fil des actes. Mais les dignités les plus importantes citées dans les documents sont, le plus souvent, le doyen du chapitre, le chantre et le prévôt. Le chapitre collégial avait des droits sur les cures suivantes : Ailleville, Baroville, Courcelles, Couvignon, Proverville, Urville et Vitry-le-Croisé. Il possédait notamment un droit de nomination sur les prêtres et vicaires desservant les paroisses. Au XVe siècle, les cures d’Ailleville et de Baroville sont unies à celles de Saint-Maclou. La Révolution supprime les établissements ecclésiastiques ; les documents les plus récents du chapitre sont datés de 1791. La Médiathèque du Patrimoine et de la Photographie conserve dans son fonds d’archives des monuments historiques et de l’archéologie, une représentation de l’église Saint-Maclou en 1845.
Confisquées lors de la Révolution française, les archives des établissements ecclésiastiques supprimés sont rassemblées, dès 1796, dans le dépôt de chef-lieu du département, à Troyes. Au début du XIXe siècle, les archives sont conservées dans les greniers de la préfecture ; en 1849, transférées dans la Halle aux grains, située sur la place de la Préfecture ; en 1853, un nouveau dépôt spécifique aux Archives est construit sur le quai du comte Henri, sur l’emplacement de l’ancienne église des Jacobins. Dès 1909, des dépôts annexes sont ouverts, rue des Terrasses ; à partir de 1916, différents lieux de l’ancien évêché sont investis. En 1956, l’ensemble des archives est transféré dans des locaux industriels désaffectés, au 21 rue Étienne Pédron, pour, enfin, être abrité dans un bâtiment dédié, au 131 de la même rue, en 1988. Cette sous-série avait fait l’objet de conditionnement et d’un pré-classement. Les documents étaient conservés dans 56 cartons. Une majeure partie de ces cartons rassemblait des liasses, regroupant des documents concernant des propriétés foncières par communes ; d’autres cartons reflétaient un classement thématique différent ou non apparent ; de nombreux parchemins étaient isolés. Pour plus de facilité lors du classement, et surtout afin de repérer des cotes anciennement publiées, les chemises présentes dans les cartons ont été numérotées; Les registres étaient déjà classés et communicables sous la forme 7G* et concernaient notamment les délibérations et des censiers du chapitre. Les liasses et les registres ont été rassemblés afin de constituer un instrument de recherche thématique. On trouvera donc ci-dessous une table de concordance entre les cotes anciennes (boites et chemises) et les nouvelles cotes à demander.
Modalités d'entrée
Informations sur les modalités d'entrée

Saisie révolutionnaire

Collégiale comtale lors de sa fondation, elle devient royale lors de l’union en 1284, de Jeanne de Champagne, arrière-arrière-petite fille d’Henri Ier le Libéral, avec Philippe le Bel, futur roi de France (1285-1314), et de l’incorporation de la Champagne au domaine royal. Le champ chronologique de ce fonds d’archives s’étend de 1160 à 1791. Il contient plus de 5 000 actes. Au fil des aléas de la conservation et des déménagements, il est probable que des documents aient été perdus. Ce fonds ne contient que 7 actes du XIIe siècle ; la fondation ne remontant qu’en 1160. Le fonds est majoritairement constitué de textes datés entre le XVe et le XVIIe siècles. Chapitre Saint-Maclou de Bar : proportion d’actes selon la période chronologique3. À la différence d’autres collégiales fondées pendant cette même période, le comte Henri n’intervient plus dans la vie du chapitre. Ses successeurs n’octroient plus de biens au chapitre. Le temporel du chapitre s’accroit tout de même, grâce aux fondations d’anniversaires, testaments et donations de seigneurs et bourgeois locaux. Les actes conservés de la collégiale relèvent majoritairement de la juridiction gracieuse. Dans ce fonds, les particuliers comparaissent à la fois devant une autorité religieuse et une autorité laïque dès le XIIIe siècle : ainsi, le doyen ou le chantre de Saint-Maclou scellent les actes en compagnie du prévôt de Bar-sur-Aube ou le garde du sceau de la prévôté4. De nombreux actes relatifs aux dons et legs, ainsi que des documents liés à la gestion foncière du domaine (baux, ventes, échanges de biens) permettent d’appréhender l’importance des propriétés du chapitre, et son rayonnement, notamment à Bar-sur-Aube. Il est possible de répartir les actes, suivant le plan de classement suivi dans cet inventaire : création du chapitre et privilèges, culte et spiritualité, justice, administration, comptabilité et ce qui relève du domaine. On trouvera, dans ce fonds, des actes liés à la spiritualité des donateurs, laïcs et religieux confondus (6% seulement des actes sur la totalité du fonds) ; plus nombreux entre le XIIIe et le XVe siècle. Les testaments sont en augmentation au XIVe et XVe siècle, puis s’amenuisent (seuls 13 actes sont comptabilisés pour le XVIIIe siècle). Il est à noter que les testaments et la fondation de messes se retrouvent parfois dans un même acte ; dans ce cas, le testament accorde une importance au déroulement des obsèques, et à la célébration de la messe de funérailles (requiem, chants, prières). Lorsque l’acte comporte à la fois testament et donations, fondations diverses, on le retrouvera dans la partie « Testaments ». Les legs, testaments et donations, ne sont pas tous destinés au chapitre de Saint-Maclou ; d’autres ordres et établissements monastiques ou séculiers sont cités et sont bénéficiaires des largesses. Les ordres mendiants sont également représentés et profitent de la générosité des donateurs. Les donateurs sont des religieux, majoritairement membres de la collégiale, des laïcs, hommes et femmes. Les documents liés au fonctionnement de la collégiale sont peu nombreux. Quelques délibérations capitulaires couvrent une période allant de 1612 à1784. Il reste peu de documents liés à la comptabilité. C’est la gestion du domaine qui fournit le plus de renseignements. Il est ainsi possible de reconstituer l’ensemble des propriétés du chapitre en prenant en compte les fondations, les testaments, les donations, basés sur des biens, ainsi que les documents liés aux échanges, ventes, acquisitions et baux du domaine. L’espace géographique de ce fonds recouvre une aire d’influence et de possessions qui se concentrent sur la ville de Bar-sur-Aube et aux alentours, et dépassent l’actuel département de l’Aube, pour s’étendre en Haute-Marne et dans la Marne. Ci-dessous, une vision d’ensemble des possessions du chapitre via les actes liés au domaine. Les biens sont assez étendus, de Maizières-la-Grande Paroisse dans le nord de l’actuel département de l’Aube, à la Haute Marne, de Bouzancourt à Châteauvillain, mais avec une concentration de biens aux alentours de Bar-sur-Aube.
Conditions d'accès
Les documents sont des archives publiques, et à ce titre, sont communicables ; cependant certains actes sont tellement abimés que leur consultation en est impossible.
Les documents sont soit enliassés, soit sous forme de registres, ou de pièces isolées. On notera la présence de sceaux et cachets. Certains sont abimés, partiels et même parfois détériorés. Pour des raisons de conservation préventive, les documents ne pourront être ni déreliés ni défaits, s’ils sont assemblés par une cordelette.
Informations complémentaires

Le fonds comporte également des liasses, non inventoriées.

Le mode de classement retenu est thématique. Le plan est structuré par grandes rubriques Le fonds d’archives a bénéficié d’une description à la pièce ; seuls les baux ont parfois été traités au niveau de l’article.
Bibliographie : Consulter l'inventaire au format pdf
Mots-clés
Genre et caractéristiques physiques
Mot-matière
Collectivité
Nom géographique
Condition de reproduction
Les documents peuvent être photographiés, sans flash uniquement, l'utilisation du scanner et de la photocopieuse est interdite.
Existence et lieu de conservation des originaux (originalsloc)
Il existe un cartulaire du XIIIe siècle, donné à la Bibliothèque nationale de France, entre 1924 et 1928, qui recense des actes du chapitre Saint-Maclou : Bibliothèque nationale de France, Cartulaire du chapitre de Saint-Maclou de Bar-sur-Aube (cote NAL 110), 128 feuillets. 250 × 170 mm. Manuscrit en latin. Archives départementales de la Côte d’Or : Fonds de l'abbaye Saint-Claude, 2H, rubrique des Prieurés de Champagne : 2 H 1613-1614 (actes concernant Saint-Maclou).
Sources complémentaires
  • Consulter l'inventaire au format pdf
Notes (note)
Instrument de recherche réalisé en 2024.
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