« UNE FRATRIE PRINCIÈRE EN EUROPE » OU RAPPEL DU CONTEXTE HISTORIQUE.
Ce chapitre consacré au contexte historique de la seconde moitié du XVIII
e siècle est relativement court, car la plupart des événements
de cette période ont déjà été commentés dans le chapitre précédent traitant de la biographie du prince
Xavier de Saxe. D’autre part, il est essentiellement axé
sur les situations historiques dans lesquelles le prince Xavier de Saxe et sa ‘’fratrie’’ ont pu être
impliqués. Enfin, nous renvoyons le lecteur à la
chronologie du XVIII
e siècle que nous avons rédigée et qui est jointe en annexe au présent chapitre
164.
Un continuum spatiotemporel illustré par la distribution géographique de la fratrie de Saxe et ses alliances
immédiates.
Dans un premier temps, il parut nécessaire de définir le domaine spatiotemporel de ce contexte historique. Il s’agissait essentiellement
de l’Europe
continentale, pour la période comprise entre 1730, date de la naissance du prince Xavier de Saxe et
1891, date de son départ pour l’exil (en réalité l’étude
se limitea à la correspondance échangée entre 1770 et 1791). Pendant cette période, la fratrie du
prince de Saxe, se distribua géographiquement dans les
états et positions suivantes :
- Une sœur, reine de Parme, de Toscane et du royaume de Naples entre 1738 et 1759, puis reine d’Espagne à Madrid jusqu’à sa
mort en 1760.
- Une sœur, dauphine de France à Versailles entre 1747 et 1767.
- Une sœur, épouse de l’électeur de Bavière, Maximilien Joseph, décédé en 1777, fils de l’empereur germanique Charles VII récemment
décédé en 1745. Elle
résida à Munich entre 1747 et 1797. À la mort de son époux, elle vécut « la guerre de succession de Bavière » dite « guerre des patates » et vit
l’électorat passée à l’Electeur palatin, Charles-Théodore.
- Un frère, électeur de Saxe, qui décéda en 1763.
- Une belle-sœur, corégente de l’électorat de Saxe entre 1763 et 1768, fille de l’empereur germanique Charles VII. Elle décéda
en 1780.
- Un frère, duc de Courlande comte de Krasinski, en Lituanie entre 1760 et 1796.
- Une sœur, princesse impériale, abbesse de Remiremont entre 1773 et 1782.
- Un frère, gendre de l’impératrice Marie-Thérèse, lieutenant-gouverneur général de Hongrie, puis vice-roi des Pays-Bas autrichiens,
entre 1766 et
1802.
- Un frère, lieutenant-général dans l’armée impériale sous les ordres du maréchal comte de Daun pendant la campagne de 1760,
puis archevêque-électeur de
Trèves dans le Palatinat, entre 1768 et 1802.
- Une sœur, Abbesse d’Essen et de Thoren en Westphalie, entre 1776 et 1802.
- Un neveu, roi de France entre 1774 et 1792.
- Un neveu, Électeur de Saxe à Dresde entre 1763 et 1827, allié fidèle de Bonaparte, il porta le titre de roi de Saxe à compter
de 1806, puis celui
grand duc de Pologne. Il épousa (1769) la fille du prince de Deux-Ponts, sœur du futur roi de
Bavière.
À cette fratrie un peu élargie, il convient de considérer les ascendants et collatéraux proches :
- Un père et un grand-père, électeurs de Saxe et rois de Pologne entre 1696 et 1763, résidents à Dresde ou à Varsovie.
- Une mère, archiduchesse d’Autriche, fille, petite fille et nièce d’empereurs germaniques et cousine germaine de l’impératrice
Marie-Thérèse.
- Un oncle, électeur de Bavière qui fut empereur germanique entre 1737 et 1745.
- Enfin, un oncle, maréchal de France, considéré par toute l’Europe comme le grand stratège militaire de son temps.
La fratrie ‘’étendue’’ du prince de Saxe fut donc distribuée dans des positions politiques de premier ordre, dans une bande
géographique qui s’étendait de
Varsovie et Budapest, à Madrid et Paris. Il n’y eut pas de relation familiale avec l’Angleterre et
ses alliés, ni avec la Prusse ou la Russie.
Le Saint Empire germanique au XVIIIe siècle (carte).
Le Saint Empire Romain Germanique au XVIII
e siècle. Georges Duby,
Grand atlas historique, (op.cit.)
.
L’Europe centrale et la succession d’Autriche (carte).
L’Europe centrale et lasuccession d’Autriche. Georges Duby,
Grand atlas historique, (op.cit.)
.
Une fratrie initialement distribuée dans des blocs politiques opposés (1748-1756)
À la signature de la « Paix d’Aix-la-Chapelle » qui mit fin en 1748 à la guerre de « Succession d’Autriche », l’Europe se
trouva une nouvelle fois divisée en
deux blocs par le jeu des alliances et par une double opposition à la France. Il y avait d’une part,
l’affrontement franco-anglais dans une « seconde guerre
de cent ans » dit Jean Meyer
165, une guerre qui aurait commencé en 1688 avec la « Glorieuse Révolution » et qui se serait terminée en 1818 à l’issue du «
Congrès de
Vienne ». Le second conflit opposait les Bourbons de France aux Habsbourg d’Autriche. Un conflit de
deux siècles, voire de quatre cents ans si l’on fait
remonter sa genèse à la création de l’apanage du duché de Bourgogne reçu par Philippe le Hardi
166. Autour de ces trois superpuissances s’unissaient ou s’opposaient leurs alliés pour lesquels l’adage ‘’ les ennemis de mes
ennemis sont mes
amis ‘’ paraissait le principe directeur de leur politique étrangère. Ainsi se rassemblaient, côté
anglais : le Hanovre, les Provinces-Unies, le Danemark et
le Portugal, côté autrichien : les deux impératrices, Marie-Thérèse et Elisabeth de Russie, et côté
français, la Prusse, la Suède, quelques princes ou
électeurs allemands, et l’Empire ottoman. L’Espagne des Bourbons cherchait une certaine neutralité
entre Versailles et Londres.
Depuis un an (1747), par le mariage du dauphin avec la fille de l’électeur (et roi de Pologne), la maison de Saxe s’était
alliée au royaume de France.
L’Électorat qui avait été opposé à Versailles pour la succession de la couronne de Pologne en 1733,
et qui par alliances matrimoniales se trouvait
étroitement lié à l’Autriche, changeait de camp ; le seul succès de la diplomatie du marquis d’Argenson
dirent les historiens. Nous pensons avec Pierre
Gaxotte que cette alliance fut en réalité, un premier pas vers la constitution d’un bloc allié solide
à l’est de l’Europe
167 ; un bloc qui aurait dû rapidement comprendre la maison d’Autriche
168, condition nécessaire pour obtenir une paix durable en Europe. En effet, Louis XV n’aimait pas la guerre. S’il fut courageux
sur les champs de
bataille, il détesta verser le sang :
« Voyez ce qu’il en coûte à un bon cœur de remporter des victoires » dit-il au Dauphin le soir de Fontenoy en lui
montrant le champ de bataille jonché de morts,
« le sang de nos ennemis est toujours le sang d’hommes ; la vraie gloire, c’est de l’épargner »169170.
Un tel bloc allié à l’Est aurait eu l’avantage de neutraliser Frédéric II, cet allié peu fiable et imprévisible et de faire
hésiter l’Angleterre à reprendre
les hostilités. Il faut noter cependant, que ce nouvel allié avec qui Louis XV souhaitait consolider
la paix, ne rêvait que de récupérer, au besoin par les
armes, la Silésie qu’elle venait de perdre. Ce projet d’alliance vit le jour, neuf ans plus tard (1756),
et eut pour conséquence de rassembler toute la
fratrie de Saxe, dans le même camp. Ce fut hélas sur les champs de bataille de la guerre de Sept ans.
Trois événements historiques majeurs : la guerre de Sept ans (1756), la succession de Pologne (1763) et l’administration de
la Saxe
(1763-1769).
Ces trois événements ont fait l’objet de développement dans le chapitre précédent traitant de la biographie du prince Xavier
de Saxe. Nous nous contenterons
de préciser les détails que nous avons obtenus sur la participation des quatre princes de Saxe au
conflit.
L’armée de l’électorat de Saxe fut rapidement annihilée par les troupes de Frédéric II. Les combattants saxons furent incorporés
de force dans les armées
prussiennes avant de déserter (pour la plupart) et de rejoindre les troupes alliées de la Saxe. Aussi,
le prince Xavier et son cadet immédiat, le prince
Charles-Christian, servirent dans le corps saxon qui fut intégré à l’armée du maréchal de Broglie
où il joua le rôle de réserve, puis d’aile droite. Les
deux cadets, les princes Clément et Albert, servirent dans l’armée impériale. Le prince Clément combattit
sous les ordres du maréchal comte de Daun pendant
la campagne de 1760 avec le grade de lieutenant-général
171. Nous avons à ce jour peu d’information sur les campagnes du prince Albert. Nous savons que le
21 mai 1760
Voir Fonds de Saxe, liasse
E*1489, il rejoignait l’armée du général Laudon, commandant un corps de « 40 à 50 000 hommes » de l’armée autrichienne, et que le
27 octobre 1761,
il donnait des nouvelles du front.
1764-1774, derniers événements européens majeurs du règne de Louis XV.
Le 16 mai 1770, les deux grandes maisons européennes, les Bourbons de France et les Habsbourg d’Autriche, scellèrent par une
union matrimoniale, leur
alliance militaire de 1756 ; Le dauphin de France, futur roi Louis XVI, épousait Marie-Antoinette,
archiduchesse d’Autriche et fille de l’empereur
germanique François 1er et de l’impératrice Marie-Thérèse. Parallèlement,
« le pacte de famille, donc l’alliance franco-espagnole, était une donnée de la
vie internationale, bien plus solide finalement que l’alliance franco-autrichienne172. » Ces deux pactes n’avaient qu’un objectif :
« Le refus de la guerre [… ,] un choix de Louis XV [… exprimé à Choiseul
en ces termes :] Monsieur, je vous ai dit que je voulais point la guerre173. »
Deux ans plus tard, à l’est de l’Europe, sur une suggestion de Catherine II et sous la pression du roi de Prusse, Marie-Thérèse,
tout en reconnaissant que
c’était un crime, accepta l’idée d’un partage de la Pologne. Il s’agissait de satisfaire les ambitions
de Berlin et de Saint-Pétersbourg, tout en conservant
l’équilibre entre les trois couronnes,
« tout gain d’une puissance devait être équilibré par des gains pour les autres puissances. »174 Ce partage effectué le 5 août 1772, fut pour la fratrie de Saxe qui
possédait une position morale importante à Varsovie
175 et des intérêts fonciers nombreux dans les provinces polonaises occidentales, un événement politique majeur.
Alors que
« la monarchie avait amorcé un sursaut politique – Louis XV ayant choisi des ministres compétents176, c'est-à-dire énergiques et persévérants pour conduire une
réforme globale de la justice177 » - le roi mourrait
brusquement de la variole, le 10 mai 1774.
1774-1791, Le règne de Louis XVI et un prince Xavier de Saxe résidant en France.
Le neveu du prince Xavier de Saxe, Louis XVI, arrivant au pouvoir, souhaita changer les ministres, peut-être, trop liés à
la marquise du Barry. Maurepas,
malgré ses 73 ans fut appelé comme ministre principal et chargé de mettre « en place un nouveau gouvernement.
»
178
Aux Affaires étrangères, le duc d’Aiguillon fut remplacé par le comte de Vergennes (1719-1787),
« un diplomate de talent et d’expérience179 » qui avait, quelques mois auparavant comme ambassadeur de
France en Suède, activement et brillamment soutenu le roi Gustave III, dans son « coup d’Etat » pour
rétablir l’autorité royale. Armand Thomas Hue de
Miromesnil (1723-1796) devint chancelier à la place de Maupeou dont il avait combattu la réforme en
tant que président du parlement de Rouen. Turgot
(1727-1781) un disciple des physiocrates, ami des philosophes qui avait beaucoup travaillé sur les
questions économiques, auteurs de plusieurs essais, et
qui avait appliqué avec succès, ses idées dans la généralité du Limousin dont il était l’intendant,
fut nommé contrôleur général, poste qu’occupait avant
lui, Terray. Le département de la Guerre revint au comte de Saint-Germain (1707-1778), qui avait mené
une carrière militaire auprès des alliés de la France.
Gabriel de Sartine, comte d’Alby (1729-1801), Lieutenant général de police à la mort de Louis XV,
se vit confier la Marine en remplacement de Bourgeois de
Boynes. Les nouveaux ministres ne manquaient pas de compétence ni d’expérience
180Voir Fonds de Saxe, liasse E*1614.
« Avec ce nouveau gouvernement, Louis XVI voulut rompre avec la politique de son grand-père, jugée trop rigoureuse et impopulaire.
Il voulait une forme
de consentement global pour son action. Il rappela les parlements, le Grand Conseil, les cours
des aides, abolis par Louis XV181 ». Beaucoup d’historiens
182
rappellent ce mot de Maupeou prononcé de sa retraite normande :
« J’avais fait gagner au roi un procès qui durait bien depuis trois siècles. S’il veut le
perdre, il est bien le maître ».
Ce « procès perdu » qui marquait un arrêt brutal de certaines réformes, ne fut pas le signe d’un immobilisme gouvernemental.
D’autres réformes furent
entreprises non sans une forte opposition des Français, nobles ou roturiers, dont elles changeaient
les habitudes. Nous pouvons espérer les voir commenter
dans la correspondance de la fratrie de Saxe, aussi citons-nous les principales. Ce fut d’abord les
réformes décidées par Turgot dans un esprit de
libéralisme économique très moderne en rupture avec le ‘’colbertisme’’ qui avait été appliqué en France
depuis plus d’un siècle. Par ailleurs Lamoignon de
Malesherbes (1721-1794), secrétaire à la Maison du Roi, tenta d’adoucir le régime des prisons et de
la torture, et de généraliser l’état civil.
Saint-Germain enfin transforma l’organisation militaire, favorisa la petite noblesse dans son accès
aux grades militaires et privilégia les formations
légères au détriment des unités prestigieuses mais très coûteuses appartenant à la maison militaire
du roi.
En mai 1776, Turgot fut renvoyé et Malesherbes se retira. L’année suivante vit le départ de Saint-Germain. Sur les conseils
de Maurepas, le roi fit appel au
banquier genevois Necker (1732-1804) pour assurer la charge de contrôler général sans en avoir reçu
le titre. Aucune de ses tentatives de réforme n’aboutit
et il fut obligé de recourir à l’emprunt pour financer la guerre en Amérique dans laquelle la France
avait décidé d’apporter son aide aux « rebelles ».
La guerre d’Amérique (1778-1783) et la fratrie de Saxe.
Si on exclut la nomination du prince Xavier de Saxe à la tête de la division de Bretagne, unité formée par le maréchal Victor-François,
duc de Broglie, pour
protéger les côtes françaises contre une intervention anglaise, aucun des membres de la fratrie de
Saxe ne s’engagea dans ce conflit. À notre connaissance,
personne ne fit le voyage aux Amériques. La division du prince Xavier ne fut engagée dans aucun combat.
La Ligue des Princes, der Fürstenbund, créée par Frédéric II (1785).
Au sortir de la guerre de Succession de Bavière (1778-1779) et après la mort de Marie-Thérèse (1780) qui permit à l’empereur
germanique Joseph II d’ouvrirent
des pourparlers avec la tsarine Catherine, le roi de Prusse Frédéric II se trouva une nouvelle fois
isolé face aux deux empires d’Europe centrale et
orientale. Deux tentatives d’alliance avec Londres et avec Paris tournèrent court.
« Il ne restait à Frédéric qu’à chercher ses alliés à l’intérieur même
de l’empire et […] à prendre le rôle de défenseur des petits états contre le ‘‘despotisme autrichien’’.
[… Faisant] appel à l’indépendance des princes,
au particularisme des pays [… ,] il forma une Ligue des Prince (Fürstenbund) (1785) dont les membres s’engageaient à se
soutenir les uns les autres pour maintenir contre le César de Vienne l’intégrité de leurs possessions
et de leurs droits183 ». Si l’électeur de Saxe adhéra à cette ligue, il semble qu’il fût le seul de la fratrie à
s’allier à la Prusse. Une nouvelle fois, les frères et sœurs du prince Xavier se trouvèrent divisés
dans deux blocs ennemis. La mort de Frédéric II, le 16
août 1786, évita que cette ligue ne débouchât sur un conflit armé.
« L’orage politique184 » créé
par les États généraux du 5 mai 1789.
Entre 1783 et 1789, la France dut faire face à une crise financière permanente. Comme en 1648 ou en 1714, elle se trouvait
dans l’impossibilité de payer les
intérêts de ses emprunts. Mais cette fois les prêteurs étaient étrangers et
« leurs exigences [...] plus rigoureuses et pressantes. [… Ils] ne pouvaient
être soumis au chantage de la confiscation ou des procès185 ». Parallèlement, depuis
leurs rappels en 1774, les parlements avaient repris conscience de leur rôle possible et de leur pouvoir.
Toute reforme, y compris celle d’un impôt
universel vers lequel s’orientaient les ministres Brienne et Calonne, ne risquait-elle pas de remettre
en cause leurs privilèges et leurs statuts sociaux ?
Des solidarités entre « le gentilhomme et les paysans » se reformèrent face au roi et aux réformes
de ses ministres. Une fois de plus, l’aristocrate et le
noble de robe s’engageaient dans la révolte au nom et pour la défense du peuple
« face à une politique royale qui s’efforçait au contraire d’introduire
plus de justice sociale186 ».
« Le 5 mai, 1789, les États généraux s’ouvrirent. Le 14 juillet, la Bastille fut prise. Dans la nuit du 4 août, l’Ancien Régime
était balayé187 ». Il était espéré que la correspondance du prince Xavier de Saxe contiendrait des
commentaires sur cette situation et ses événements.
Les grands événements dynastiques et la fratrie de Saxe.
L’intégration profonde de la fratrie de Saxe dans les différentes cours et maisons européennes avait pour conséquence que
toutes les disparitions de
souverain et plus particulièrement celles des empereurs germaniques, et des rois de France ou d’Espagne,
entraînaient des changements majeurs dans le statut
et la vie des membres de la fratrie
188Voir Fonds de Saxe, liasse E*1500.
Aussi a-t-il semblé utile de rappeler les dates de ces principales disparitions et de ces changements
de titulaires sur les trônes européens :
- 1740, mort de l’empereur germanique Charles VI ; mort du roi de Prusse, Frédéric-Guillaume Ier, « le roi sergent » ; Frédéric
II, lui succéda.
- 1741, Elisabeth devint impératrice de Russie.
- 1742, l’électeur de Bavière, fut élu empereur germanique sous le nom de Charles VII.
- 1745, mort de l’empereur germanique Charles VII, François Ier (ex-François de Lorraine) et Marie-Thérèse devinrent empereur et
impératrice germaniques.
- 1759, mort de la reine d’Espagne, Marie-Amélie de Saxe.
- 1762, mort d’Elisabeth impératrice de Russie, remplacée rapidement par Catherine II.
- 1763, mort du roi de Pologne et électeur de Saxe Auguste III, son fils Frédéric-Christian qui lui succéda, mourut la même année.
Frédéric-Auguste III,
mineur devint électeur de Saxe. Le prince Xavier assura l’administration de l’Electorat.
- 1764, Stanislas Poniatowski, élu roi de Pologne.
- 1765, mort de l’empereur germanique François Ier, Joseph II devint empereur.
- 1765, mort du dauphin de France, Louis.
- 1766, mort de la dauphine de France, Marie-Josèphe de Saxe.
- 1768, mort de la reine de France, Marie Leszczynska.
- 1774, mort de Louis XV, son petit-fils Louis XVI, neveu de la fratrie lui succéda.
- 1780, mort de l’impératrice Marie-Thérèse. Joseph II gouverna seul après cette date.
- 1786, mort de Frédéric II, son neveu, Frédéric-Guillaume II, lui succéda.
- 1788, mort du roi d’Espagne Charles III, époux de Marie-Amélie de Saxe ; leur fils, neveu de la fratrie, ceignit la couronne sous
le nom de Charles
IV.
- 1790, mort de l’empereur germanique Joseph II ; son frère Léopold II, cousin issu de germain, de la fratrie, lui succéda.
- 1792, mort de l’empereur germanique Léopold II, son fils François II fut élu empereur.
Conclusion.
La fratrie (élargie) du prince Xavier de Saxe, se distribuait parmi les maisons souveraines et les grandes principautés de
l’espace politico-géographique :
empire germanique et maisons des Bourbons de France et d’Espagne. Toute nouvelle alliance, politique
ou matrimoniale, avec ou contre ces maisons
souveraines, affectait directement la fratrie. De même tout changement de souverain, avait un effet
sur le statut et le ‘’pouvoir’’ de ses membres.
Le prince Xavier de Saxe avait choisi de résider en France. Les grands événements dynastiques du royaume, mort du dauphin,
de la Dauphine et de Louis XV,
influencèrent sa vie. De même, les tourmentes politiques de la France du dernier quart du XVIIIe siècle
: de la réforme Maupeou à la nuit du 4 août, ne
purent l’épargner. Elles finirent par le conduire à l’exil.
Tous ces événements devraient pouvoir se retrouver dans sa correspondance. C’est ce que nous tenterons de faire dans le développement
qui est abordé après le
tableau chronologique joint.
Chronologie de la vie du prince François-Xavier de Saxe (1730-1806).
Dans la version finale et imprimée de ce mémoire, la présente page est remplacée par le document Excel référencé :